Extrait de Pilota en 1977 (page 9)

LE REBOT CADET

LA PREUVE EST FAITE

Oui, les cadets de la Zaharrer Segi (suivez les anciens! quel beau pro­gramme) de Baïgorry, vainqueurs par 13 jeux à 8 au fronton de Hendaye à leur mesure avec une profondeur de 86 mètres et un petit mur de fond et ceux de l'Aviron, ont administré la preuve qu'une épreuve de rebot dans cette catégorie n'était pas trop ambitieuse. Voilà une constatation bien agréable.

Le rebot des adolescents fait tâche d'huile… Après la Section Paloise qui vint. il y a bientôt 30 ans, exactement en 1949 avec ses juniors et un certain Tournerie, victorieux à Saint-Jean-de­Luz, chasser sur les terres des Basques qu'on croyait bien gardées, les Salisiens répondent à l'appel du rebot. Présents à Hendaye, ils ont du profiter d'une leçon de choses dans les règles.

Les équipes avaient la composition suivante dans l'ordre, en partant du mur. Pour Baïgorry : Peyo Olçomendy, au grand premier rôle comme son père, Sauveur, jadis, Alcasena, Goyenetche, Larre, Ascona (but) ; pour l'Aviron: Xavier Poustis(1), Antoine Mautalen, Alain Astabie, Alain Condom et Michel Elissondo qui arracha la bagatelle de six piks à Peyo. Baïgorry démarra par 7 à 2 ; un jeu interminable avec trois « piks », l'Aviron frôle l'égalisation. Le dialogue est bien établi. Il durera deux heures et Baïgorry, peut-être un peu plus « ficelle », davantage nourri dans le  sérail, l'emportera par 13 à 8, mais il fallut toute la science et la virtuosité du chef d'orchestre, Peyo Olçomendy.

La conclusion? Je la laisse à Hilaire Hirigoyen, maître es rebot et apôtre de la spécialité: « Je me suis régalé ». Qu'ajouter à une opinion aussi autorisée ?

BOTA


(1) Habitant Paris, puis Bordeaux, j'ai commencé le Joko Garbi à l'age de 13 ans. En 1975, lors de mon premier championnat, je suis parvenu jusqu'en finale (à Cambo). J'en profite pour rendre hommage à Mr Raymond Gavel ( Angloy de la place Lamothe ), il a tant fait pour tous les jeunes pilotaris de l'aviron bayonnais. Il m'a raconté que mon arrière grand-père, Bernard Danglade, arpentait son fronton du Brun à l'affût du moindre défaut. Ma grand-mère, Me Paul Lamarque née Danglade, aurait été fière de me voir jouer, me confiait BOTA, ancien élève de ma grand-mère et rédacteur de l'article ci-dessus !